Dès qu'il a franchi le seuil de la porte de l'orphelinat, le téléphone de Rhysand avait retentit, annonçant une notification venant de la part de l'un de ses espions. Elle était en ville, finalement le week-end s'annonçait encore plus amusant qu'il l'avait cru. Ça fait plusieurs semaines qu'il la suit, dès la première fois qu'il l'avait vue dans un bar où elle travaillait en tant que barmaid. Il la cherchait au fond de son cœur, son âme sœur, mais il ne s'attendait pas à la trouver que récemment. Un homme d'habitude très méticuleux, il fallait bien en être sûre avec qui il va s'entourer, donc il a mené une très bonne enquête sur Ophelia. Sans surprise ses pas l'ont menés où se trouve la jolie demoiselle; une boutique de fourniture d'art, un endroit qu'il n'a jamais eu l'occasion de visiter, mais ça fera changement.

Quel joie de recevoir le grand seigneur chez-soi, donc il fait signe au propriétaire de ne pas faire tout un gant. Avançant calmement entre les rayons une main derrière le dos, observant le matériel qui était à leur disposition. Le mi-illyrien n'était pas un grand fan d'art, mais il avait un bon goût en matière de vêtements ou décorations. D'ailleurs, aujourd'hui en une si belle journée d'hiver, il portait un chandail de couleur gris les manches retroussés, un pantalon noir et un élégant manteau qu'il tenais dans son bras gauche. On pouvait apercevoir ses tatouages qui font leurs apparitions sur ses avant-bras, et un autre sur le doigt, les seuls deux accessoires qu'il portait c'était une montre et une paire de lunettes au nez. Le jeune homme avait fait de la lecture ce matin aux enfants, il a sûrement oublié de les retirer mais ça lui donne un air très canon.

Maintenant qu'il semble avoir trouvé de l'intérêt à une nouvelle passion, le noiraud dépose son manteau sur son épaule pour venir prendre un livre d'art pour débutants. Il s'adosse à un mur, tout en pliant sa jambe gauche pour commencer à feuilleter cet ouvrage très intéressant. Son jeu d'acteur devient réalité, qu'il n'avait pas levé les yeux de son livre pour regarder la jeune fée devant lui. Elle était tout près de lui, cet organe qui n'arrête pas de battre lui en assure que c'était le cas. Pourtant c'est qu'après quelques instants qu'il porta son attention envers elle, avec son regard séduisant et ce sourire charmeur, il décida enfin de lui adresser la parole, mais pas pour la première fois. « Bonjour, excusez-moi Mademoiselle, vous semblez vous connaître en matière d'art n'est-ce pas? » demanda curieusement Rhys d'un sourcil haussé, sous ses mèches tombantes sur son front. « Pourriez vous m'aider à choisir un bon matériel pour débuter ? ». La dernière fois qu'ils se sont vus c'était au bar, et depuis elle hante ses esprits.

Velaris. Une ville dans laquelle elle était venue se réfugier deux ans auparavant et dont elle était tombé amoureuse. Malheureusement, elle avait été obligée de la quitter pour rejoindre Solaria et son emploi à la bibliothèque. Rares étaient les fois où la jeune fée avait put remettre les pieds dans cette magnifique cité qui l'avait tant fait rêver. Difficile de ne pas se rappeler les solstices et leurs fêtes. A l'époque elle ne connaissait que peu de monde ici, aujourd'hui encore, cela n'avait pas réellement changé, ces personnes se comptant sur les doigts d'une mains.
Ophelia, ou plutôt Lili comme elle se faisait tout simplement nommer depuis deux ans était en ville juste pour trois jours. Non pas pour se détendre ni prendre du bon temps, mais parce que suite à une demande de sa part, elle avait obtenue une audience auprès du High Lord de la Night Court. Audience qui devait se tenir plus tard dans la journée, en fin milieu d'après-midi, si bien qu'elle disposait d'encore quelques heures devant elle pour flâner en ville.
L'hiver se faisait bien sentir surtout en ces lieux alors Lili avait choisit un long manteau chaud beige ainsi qu'un béret assortit. Bien qu'étant originaire de la Winter Court et de ses terres enneigée et glacée, elle ne voulait pas prendre le risque d'attraper un coup de froid et de rentrer malade à Solaria. De plus, imposer un arrête maladie à ses patrons serait de l'abus. Alors c'est chaudement vêtue que la jeune femme se promenait dans la ville digne d'un conte de fée. Elle profitait de son "temps-libre" pour faire quelques boutiques pour ne pas stresser en pensant à l'audience avec le High Lord en personne mais surtout pour ramener des petits souvenirs à ses proches. Pour Heava et Riven elle avait trouvé deux dagues illyriennes, pour Diaz une bouteille d'un alcool local et il lui restait le présent pour son coach qui lui en faisait baver, Aslan. Avec son idée en tête, Lili s'était dirigé vers l'autre option. Une option s'unissant avec ce qui semblait être la passion du jeune fée des ténèbres: l'art.
Elle l'avait un jour observer prendre quelques esquisses sur un carnet. Si bien que cela l'avait intriguée, mais il avait jusque là toujours refuser de lui montrer. Après tout, ils ne se connaissaient pas tant que cela tout les deux. Il essayait de l'aider à contrôler sa magie mais les résultats n'étaient que peu probants.

Lili venait d'entrer dans une des nombreuses boutiques du quartier réunissant tout les artistes de Velaris. Elle aimait cet endroit animé jusque tard dans la nuit. La dite boutique était l'une des plus petites mais surtout peu fréquentée à cette heure-ci, c'est pour cela qu'elle avait jeté son dévolu sur celle-ci plutôt qu'une autre. Elle comptait trouvé un joli carnet à dessin ainsi que des fusains. Elle avait saluer le propriétaire et vendeur en se dirigeant vers le rayon adéquat, regardant les quelques œuvres accrochées aux murs, passant devant un autre client, sans doute, tenant un livre, dans une position bien effrontée. S'adosser ainsi au mur d'une si jolie petit boutique relevait de l'insolence. Difficile pour Lili de dire si cela était dut à un manque d'éducation ou juste du "je m'en foutisme". Ayant trouvé les fusains elle partait à présent en quête d'un carnet, mais elle fut stoppé par une voix semblant s'adresser à elle seule.
Elle s'arrêta puis plissa des yeux, perplexe face à la question de l'homme. Que cela pouvait-il bien lui faire qu'elle s'y connaisse ou non en art? Puis une autre question sortit de ses lèvres. La fée des ténèbres eu un bref moment d'absence, avant d'écarquiller ses yeux clair pour les poser sur l'inconnus l'observant comme s'il venait non seulement de l'insulter mais aussi de la déranger dans ses emplettes. Elle ne put s'empêcher de pincer ses lèvres fines en remarquant le charme de cet homme un peu plus âgé qu'elle, mais surtout ce qu'il tenait à la main. La manière dont il tenait son livre.

- Je suis navrée, je ne travaille pas ici. Ceci dit, vous devriez commencer par lire ce livre à l'endroit si vous voulez en apprendre d'avantage.

Elle se pinçait un peu plus les lèvres pour s'empêcher de rire avant de se reprendre et d'ajouter tout aussi poliment.

- Le monsieur derrière le petit comptoir qui ne cesse de regarder en notre direction devrait être en mesure de vous conseiller.

Régnant sur Zénith, la terre dont il est le prince, il ne l'apprécie pourtant pas comme il le fait avec Velaris. Il en profite pendant la fin de semaine pour venir avec ses frères de cœur, et sa jolie cousine pour passer du temps ici. Sans négliger d'ailleurs son poste de seigneur, il avait des devoirs à faire envers cette petite ville aussi. Elle était encore plus belle surtout en cette période de l'année. Mais bien-sûr, la nuit est encore plus merveilleuse avec le paysage qu'offre le ciel étoilé de mille couleurs. Profitant ainsi du temps libre, il s'est dit pourquoi ne pas aller faire son curieux auprès de celle qui a demandé audience au high lord. La curiosité était peut-être un vilain défaut, il aurait pu attendre jusqu'à l'après-midi, mais c'est encore mieux de tuer le temps avec la jolie demoiselle. D'après ses recherches sur elle, la petite fée était encore plus dans le pétrin qu'elle en avait l'air. Se tenant toute innocente dans cette boutique, elle avait l'air bien occupée dans ses achats et il avait entendu parler que l'art l'intéresse. C'était une bonne chose, vu qu'il apprécie les gens avec du bon goût, a part si elle avait des penchants bizarres… mais par le chaudron ne s'attendant plus sur ça!

À première vue, il paraissait vraiment comme quelqu'un de trop nul en drague. Mais pour une fois, il était très investi pour en savoir plus sur cette nouvelle passion. Son regard n'avait rien de malicieux mais de la simple curiosité. Cependant, Ophelia n'était pas du même avis que lui vue la façon dont elle l'observait. C'était comme si elle venait de l'attraper en délit de crime, pourtant ça n'a pas l'air de le repousser ou le faire hésiter. Au contraire, il semble tout bonnement près à s'amuser comme jamais. Il s'attendait qu'elle soit ennuyante d'après la description de son espion, mais on va dire que chacun son goût. C'est elle que le chaudron à choisi pour lui, il n'avait pas son mot à dire. La laissant continuer son monologue d'un air si attentive, tout en hochant la tête positivement,ses propos n'ont pas l'air de le mettre dans l'embarras non plus. « Oh bien-sûr, vous n'avez pas l'air de travailler ici. Je dirais même touriste! Mais je vous remercie pour le conseil, je le mettrais dans le panier alors ! » s'exclama le plus vieux d'un air charmant comme à son habitude. Il se redressa ensuite pour fermer son livre, avant de regarder vers la direction du vendeur. Effectivement, il en mourrait d'envie de venir servir son grand seigneur et bien l'accueillir. Néanmoins, il attendait un signe de sa part pour bouger. Il s’empêcha de lâcher un rire, mais qui se transforme en un petit rictus. C'était plus que lui, le vendeur avait l'air désespéré. Mais il reprend aussitôt son attention sur Ophelia, s'approchant d'un pas envers sa direction. « Je n'en doute pas. »

Sans dire plus, il dépassa la demoiselle sans la quitter du regard, frôlant son épaule au chemin. Rhysand lui offre un dernier sourire, avant de continuer ses aventures au prochain rayon, c'était celui des carnets. C'est là qu'on le perd, il ne connaissait pas trop la différence entre les papiers d'aquarelles ou autre. En se massant le menton, ses beaux yeux se baladaient d'un carnet à l'autre. Tous avaient de différents motifs, et un certain charme attirant les touristes qui veulent prendre des souvenirs. « J'aimerais bien m'attarder sur l'aquarelle, mais aussi je préfère les dessins tout simples à crayon.» Sans aucune honte, il l'interpelle à nouveau mais cette fois-ci dos à elle. « Un carnet de croquis et un autre plus grand pour la peinture ? » il lui montre deux carnets, le premier noir avec un motif d'étoiles sur la couverture. Alors que l'autre était plus grand de couleur vert avec des motifs de fleurs. « Mais je n'aime pas la couleur! Excusez-moi, avez-vous un carnet similaire avec une autre couleur? » cette fois-ci il demande au vendeur directement, ce dernier se précipite vers lui avec une vitesse remarquable. Se tenant poliment devant son dirigeant, il avait bien l'air mal dans sa peau en regardant de plus près. « Bien-sûr votre grâce, c'est la meilleure boutique du quartier après tout. Laissez moi vous montrer les autres motifs. » le pauvre propriétaire lui montre une variété de carnets, mais il n'avait d'yeux que pour la petite fée. « J'arrive vraiment pas à choisir, lequel préférez-vous Mademoiselle ? ». On dirait vraiment que son avis compte pour lui, mais il cherchait juste à la taquiner rien de plus.

Il était difficile pour la petit fée de savoir si cet homme essayait de la draguer ou s'il avait réellement besoin de conseils, mais une chose était sûre: Si cela était de la drague, l'homme ne savait pas du tout s'y prendre. Non pas qu'elle-même y connaisse quoi que ce soit, avec les garçons tout s'était fait naturellement, comme l'acheminement vers un certain bonheur. L'un avait été son premier petit ami et c'est lui qui avait fait le premier pas en lui venant en aide contre ses harceleurs. Avec Asher, là non plus elle n'avait pas fait le premier pas, seul son cœur avait développer des sentiments pou un deuxième homme et Lili avait refuser de choisir entre les deux hommes. Cela n'avait jamais dérangé ces messieurs soit dit en passant puisqu'eux aussi profitaient l'un de l'autre dans leur petit couple à trois. Si ses amis savaient pour son histoire à trois, très peu connaissaient l'histoire de leur rencontres ni comment ils en était rendus à ne plus s'aimer assez pour être rester en couple, ne restant qu'amis et colocataires. Et cela était bien ainsi, Lili détestant dévoiler sa vie privée au grand public. Ayant un fée de l'esprit dans son entourage, elle essayait toujours de ne jamais penser à ses colocs car elle savait que Diaz ressentait tout de ce qui se passait dans sa petite tête et cela était des plus intrusif et énervant. Alors lorsqu'elle n'était pas seule, elle s'interdisait de penser à eux. Même en cet instant. Dans son esprit il n'y avait qu'une sorte d'amusement mêlée à de la méfiance mais aussi de la curiosité.
L'homme lui ayant demandé conseil semblait perdu, ailleurs, ne pas comprendre ce que Lili venait de lui dire. Elle lui conseillait de tourner son livre pour ne pas avoir l'air idiot en, soit disant, lisant un livre dont les images étaient à l'envers. Pas pratique de lire ainsi. Elle lui avait gentiment fait la remarque afin de ne pas froisser cet inconnu, mais il lui avait répondu totalement à côté. "Je le mettrais dans le panier alors." Etait-il stupide ou quelque chose comme ça? Elle ne lui avait pas conseiller d'acheter le livre, mais de le tenir dans le bon sens! Elle continuait toutefois de dissimuler son amusement jusqu'à ce qu'elle pensait être la fin de la discussion. Elle lui avait dit que le vendeur saurait le conseiller, lui.
Elle allait continuer sa route mais avant qu'elle ne puisse faire un pas, l'homme étrange se redressait et avançait, la frôlant sur son passage. Il avait avancé comme ça, comme si elle n'existait pas, comme s'il ne lui avait pas adressé la parole quelques seconde auparavant. Se contentant simplement de lui sourire. Une décharge électrique puis des frissons, les cheveux d'ange de sa nuque se dressants sous cette sensation. Ophelia ouvrait grand les yeux, secouant la tête au passage. Qu'était-il entrain de se passer? Cet étrangers avait forcément des problèmes d'auditions, ou alors il était complètement stupide, allez savoir. Tout était possible dans ces mondes. Tant pis, elle ne comptait pas s'attarder plus que nécessaire dans ces lieux, et surtout pas discuter. Elle était ici pour un but précis, trouver un cadeau pour son coach! Malheureusement pour elle, son plans devrait attendre encore un peu puisque celui qui ne semblait pas forcément sain d'esprit s'était diriger vers le rayon papeterie.
Le hasard ou bien... Par La Mère! Un fée de l'esprit! Cela ne pouvait pas être que pur hasard. Même si la boutique était petite. Il aurait pu rester dans le rayon documentation ou aller vers la peinture mais non, il se tenait devant un étalage de carnet en tout genre. Se parlant pour lui-même. Etrange, cet homme était vraiment un étrange personnage et Lili comprit bien vite qu'il lui serait préférable de ne pas s'attarder auprès de lui. Peut-être qu'il était un espion envoyé par son père après tout. Alors elle regardait à son tour, de l'autre côté de l'étalage central les carnets. Hors de question pour elle de s'attarder mais elle tenait à faire le bon choix pour celui qui l'aider plus que de raison à maîtriser ses ténèbres. Malheureusement pour elle, il lui était presque impossible de se concentrer avec un spécimen étrange parlant seul juste en face d'elle. Elle serra l'un de ses points et passa les doigts de son autre mains sur l'un de ses sourcils pour tenter de réfléchir, de se concentrer sur sa tâche.

- Excusez moi monsieur. Pourriez vous réfléchir en silence s'il vous plait?  

Elle ne l'écoutait pas mais l'entendait et c'était le plus gênant. Du coin de l'oeil elle aperçoit le vendeur s'approcher et bientôt sa voix à lui aussi résonne dans l'échoppe. Peut-être devrait-elle reposer les fusains et repasser plus tard ou bien aller dans une autre boutique tout simplement. Avec l'heure de l'audience approchant, le calme et la sérénité était la seule chose qu'il lui fallait pour ne pas sombrer dans la panique. Elle décidait cependant de reporter son attention sur les carnet, tentant de faire abstraction de ce qui pouvait bien se passer autour d'elle.
Des carnets de différentes couleurs et matières étaient présentés, elle s'y connaissait qu'en peinture pourtant elle était certaine d'avoir lu un jour que l'idéal pour les croquis était le papier à grain. Alors elle feuilletait un par un les reliés de taille moyenne, pouvant facilement tenir dans une poche et finit par trouver l'idéal. Une couverture noir, en ce qui semblait être du cuir. Une ficèle doré servant à le fermer pour ne pas abimer les pages. Celui-là! Satisfaite, le sourire au lèvre, elle fut dérangée une nouvelle fois. Mademoiselle, cette fois-ci c'était bien à elle que l'on s'adressait. Par gentillesse mais quelque peu agacée, elle relavait les yeux dans la direction de la voix et sourit difficilement. Regardant les objets que l'homme élégant tenait entre ses mains. Elle fit la mou avant de se pencher sur la pointe des pieds pour regarder le côté opposé de l'étalage et remarquait un motif parfait pour taquiner celui qui avait dérangé sa virée shopping.

- Celui-ci! Elle pointait du doigt un petit carnet rose avec des motifs de chats mignons dessus. Un carnet très girly. - Celui-ci ira parfaitement avec votre style, monsieur.

Puis, elle profitait de cet instant pour regarder le contenu de son panier dans lequel il avait déposer son livre. Quelle gourde avait-elle été! Le livre n'était pas du tout à l'envers, l'oeuvre d'art illustrant la couverture avait un reflet. D'où la confusion de la jeune femme qui se mit à rougir.

Lorsqu'on connaît pas Rhysand, d'habitude on le prend pour un fou à aimer parler de tout et de rien avec une quasi inconnu. Mais lorsqu'on apprend à le connaître, on se rend compte qu'il n'était pas vraiment quelqu'un qui a perdu la boule. C'est juste un homme très charmant et avec une présence majestueuse, donc naturellement, sa personne fait beaucoup de bruit. Il ne cherche pas à attirer l'attention, loin de ça, après tout ce n'était pas le moment pour le faire. Il cherchait juste à faire connaissance avec la demoiselle, bien-sûr à sa façon parce-que c'est plus amusant. Ignorant tout de même ce que vient de lui dire Ophelia, il avait déposé le livre dans son panier et s'est dirigé vers le rayon pour les carnets. Frôlant son épaule au passage, voulant sûrement réveiller le lien endormie en elle. Il lisait dans son esprit comme un livre ouvert, c'était marrant mais à la fois inquiétant. Il connaissait à peine sa petite demoiselle, et le voilà à se faire du souci pour elle. Avec cette innocence, elle risque de se trouver en danger, mais il espère qu'elle est toujours bien entourée. Il se demandait d'ailleurs s'il ne lui engageait pas un garde à distance. Mais le fait qu'elle se méfie de lui, c'était déjà un très bon signe.

Continuant sa mise en scène, le beau mi-illyrien ne s'était pas arrêté dans le rayon des livres. Bien-sûr que non! Il a traîné sa grande gueule jusqu'au prochain, bon après tout on a besoin de feuilles pour dessiner. Aussitôt la petite fée lui fait la remarque, le fait qu'il parle trop, tiens donc ça fait longtemps qu'on ne lui avait pas sorti celà. Il l'observa du coin d'œil avec un mince sourire amusé par cette situation. S'il aurait voulu pousser le bouchon encore plus, il n'aurait jamais fait appelle au vendeur. Mais il ose la laisser respirer pendant quelques instants, avant d'attaquer lorsqu'elle semble baisser sa garde. C'était une attaque très lâche, mais très utile sans aucun doute. Il vient lui demander quelle couleur choisir, bien que l'expert était juste devant lui. Enfin, ce n'est pas Rhysand si il n'ignore pas quelques personnes et ne fait qu'à sa tête. Tellement il avait l'habitude de se comporter ainsi, qu'à un certain moment c'est devenu son trait de caractère. S'il n'agit pas ainsi dans les situations les plus normales, alors faut vraiment s'inquiéter de son cas. Mais cela n'est jamais arrivé, puisqu'il ne laisse jamais à quiconque de douter qu'il passe une mauvaise période.

Se tenant comme un rigolo, avec son grand sourire aux lèvres regardant innocemment la jeune demoiselle. Plus il l'observait, plus il la trouvait très jolie, et celà il a dû l'affirmer de plus près. Calmement, il suivait Lili avec son regard violet, curieux ce qu'elle peut manigancer et contre toute attente, son choix ne le surprend pas. Il s'empêcher d'éclater de rire en venant poser une main sur sa bouche. Avant de se racler la gorge, prenant au passage le carnet et l'observant de plus près. Il n'avait pas du tout l'air agacé, et encore moins en colère, ce qui surprend le vendeur qui avait peur pour sa boutique. « Vous avez un très bon sens de l'observation Mademoiselle ! » dit-il d'un air cette fois-ci plutôt surpris. Il chercha un instant dans sa poche, avant de sortir un porte clé qui avait la tête d'un chat. On lui avait offert ça lors de son dernier anniversaire, vers la fin d'été et vu qu'il adore les chats, donc ce n'était pas du refus. Cependant, pour ajouter encore plus de piments dans cette situation, il recula d'un pas en fronçant les sourcils et agissant de façon dramatique avant de dire : « ça ne peut pas être une simple coïncidence… êtes-vous une stalkeuse ?! » une main posée dramatiquement sur son torse, alors qu'il vient tout juste de tourner la situation en sa faveur. Juste à côté, le vendeur paré très investi dans cette situation. Mais connaissant la réputation de son grand seigneur, il préfère ne pas se mêler et retourner à son poste. Après tout, il se tient devant la plus grande drama queen de la cour.

Ophelia se moquait bien de celui qui avait osé déranger son petit shopping. Elle avait choisit cette petite échoppe justement car elle était celle qui avait le moins de visiteurs, et il était apparu. Alors oui, c'était les risque de la vie, croiser du monde, des inconnus, que l'on ai ou pas choisit que cela se produise, mais avec le stresse de l'audience à venir elle aurait préféré éviter cela.

- Détrompez vous. Je pensais que vous teniez votre livre à l'envers tout à l'heure, et me suis un peu moquée. J'en suis désolée.

Elle? Avoir un bon sens de l'observation? Son erreur démontrait tout le contraire, si bien que ses jours se mirent à rosir mais elle gardait tout de même le regard sur l'inconnu. Elle devait bien avouer qu'il n'était pas laid, très charmant et charismatique à souhait. Elle le vit sortir quelque chose de sa poche et ses esprit revinrent à leur place alors que son regard se posait sur l'objet qu'il lui montrait. Un porte clé en forme de tête de chat. Un sourire se dessina rapidement sur le visage de la fée avant que ne se fronce ses sourcils à la réaction soudaine de l'homme. Ses paroles eurent sur elle l'effet d'un coup de fouet si bien connus.

- Pardon? Ophelia fut rapidement prise de frissons et ses yeux devaient certainement être équarquillés. Une sensation de peur la parcourait. Une angoisse comme elle détestait avoir et qui n'annonçait jamais rien de bon. - Une stalkeuse? Vous n'y pensez pas! De plus, je suis entrée dans cette échoppe bien avant vous et... Elle secouait la tête rapidement posant ce qu'elle tenait dans ses mains sur l'étalage avant de reprendre en baissant les yeux. - Et je n'ai pas à me justifier auprès d'un inconnu. S'en était trop. La petite fée n'était pas nature méchante bien au contraire mais ces paroles avait réveillé une sorte de mal en elle. Des souvenirs qu'elle tentait par tout les moyens de refouler. Etre espionner, il n'y avait pas pire pour elle. Son père usait de ces méthode, déjà quand elle était petite et encore plus maintenant même si elle ne voyait pas ses chiens. Alors que l'on puisse penser d'elle qu'elle était une espionne, était la phrase de trop, et celle qui laissait un petit voile de fumée noire s'échapper de ses mains alors qu'elle pensait à lui... Et qu'à toute vitesse son cerveau replaçait les pièce du puzzle. Bien sûre, cela ne pouvait être que ça! Cet homme était un espion de son père. Cela ne pouvait être que cela, sinon pourquoi serait-il entré dans cette boutique ci, pourquoi lui aurait-il adressé la parole? Il était là pour la ramener chez elle. Et cela il en était hors de question.

- Vous savez quoi? Si c'est LUI qui vous envoi, alors dites lui bien que je préfèrerais mourir que d'obéir à ses exigences! Choquée par son propre comportement et ses paroles, Lili se dirigeait vers la sortie sans un regard en arrière. La jeune fée sentait ses ténèbres tenter de sortir de son corps pour aller tâter l'insulte qui lui avait été faite. Elle une stalkeuse? Cela était n'importe quoi. Ophelia sortait avec hâte de la petite boutique et se mit à courir à travers l'Arc-en Ciel pour retourner dans sa chambre d'hôtel chamboulée et apeurée qu'il ne puisse la rattraper.

Rhysand savait les risques de suivre une femme et l'interpeller dans un endroit pareil, mais il savait aussi gérer des malentendus. C'était pas nouveau, surtout étant le High lord d'une cour, ce genre de chose arrive tout le temps mais il est un bon parleur. Pourtant on dirait que le fait d'être prêt de son âme sœur lui fait perdre un peu de son froid. La voir de loin ne lui posait pas de problème, mais il ne pouvait arrêter ses battements de cœur. « Oh vraiment ? Ne vous inquiétez pas mademoiselle, je n'ai même pas remarqué. Ça arrive. » accompagné d'un petit sourire bienveillant, il la rassura comme le ferait un proche. Si tellement elle savait…

Il lisait en elle comme un livre ouvert, les rougeurs sur le visage lui donnaient un air mignon. Peut-être que c'est à cause de ça qu'il s'est emporté, et ce n'est pas de ses habitudes pourtant. Le charme de cette fille était inévitable, et le lien ne faisait qu'empirer la situation.Quand on le connaît pas, on peut dire de lui quelqu'un qui lance ses mots d'un air très sérieux alors que c'est souvent pour dire des farces. L'erreur qu'il vient de faire. Il adore les chats et il n'avait aucun problème à se balader avec le carnet rose. Mais pourtant, il aurait dû faire attention avec ses mots après tout, cette petite fée ne le connaît pas et ne sait pas quand le prendre au sérieux. Sa réaction lui fait perdre aussitôt son sourire, il s'était rapidement effondré alors qu'un air sérieux s'afficha sur son visage. Lentement et pour la première fois, il commence à regretter ses dires, infiltrant son esprit et par douceur il pût comprendre la raison de son comportement. Rhys avait serré les mains quand il venait d'apprendre ce que Ophelia craignait. Son âme sœur est en danger et il ne pouvait même pas faire grand chose à part de l'observer de loin pour assurer sa sécurité. « Attendez. Je ne voulais pas… » commença le brun en posant son regard chagriné sur le sien totalement effrayé. Mais trop tard, elle était déjà au pied de la sortie alors qu'il voulait lui expliquer calmement son point de vue. Le mi-illyrien n'était pas bête, et il ne pouvait juger ce genre de réaction comme dramatique parce qu'elle avait tous les droits de l'être surtout après ce qu'elle avait vécu. Maintenant il comprend mieux pourquoi elle voulait cette audience. «Merde… » murmurait le jeune homme en laissant tomber ses affaires avant de la suivre à son tour.

Sans difficulté il avait réussi à l'attraper, ses pouvoirs de high lord lui permettent de se tamiser pour se retrouver en face d'elle. Assez loin pour ne pas la brusquer mais trop près pour essayer de la calmer. Levant les mains au ciel, comme pris en plein délit et ça pour la première fois de sa vie. Cette femme lui fait faire des choses qu'il n'avait pas l'habitude de faire. Son regard plongea dans le sien, il était doux et rassurant mais il savait que Ophelia était toujours en alerte. « Je ne vous veux aucun mal croyez-moi. Je m'excuse sincèrement pour l'accusation, ce n'était qu'une blague rien de plus et je pense que c'était pas convenable de dire celà. » avoua le brun calmement en s'arrêtant devant elle, sans jamais baisser les mains. Pourtant, au fond de lui il brûlait de colère, quelqu'un lui voulait du mal et il n'allait pas tarder à le découvrir. « J'ai sous-entendu que vous êtes en danger? Sachez que vous ne craignez rien ici. Aucune personne n'osera vous faire de mal au risque de s'attirer les ténèbres du high lord.»

Elle aurait dut s'en douter. Qu'un homme lui adresse spécifiquement la parole dans un lieu vide quelques minutes avant son entrée, était une chose suspecte. Qu'elle était idiote et naïve. Et les paroles qui venaient d'être prononcées étaient mauvaises. Sonnaient mauvais à ses oreilles mais surtout à son esprit. Toutefois, la fée était resté polie, comme toujours. Jusqu'à ce que les souvenirs de son géniteur ne lui reviennent en tête. Tout prenait sens. Cet homme, cette pseudo discussion et ces accusations. Tout était lié. Tout était forcément lié. Il pouvait difficilement en être autrement.

Le peu de courage dont disposait Ophelia s'était exprimé à travers ses mots avant qu'elle ne prenne la fuite. Pour une fois, ses ténèbres ne s'échappaient pas de son corps et elle en remercia intérieurement le Chaudron. Elle avait beau être sur le territoire appartenant à la Night Court, elle ne voulait ni se donner en spectacle ni faire quelconque démonstration d'un manque de maîtrise. La peur au ventre elle courrait pour rejoindre l'hôtel dans lequel elle séjournait jusqu'au lendemain. Un endroit où elle serait en sécurité jusqu'à son audience avec le High Lord. Malheureusement, elle ne s'attendait pas à voir apparaître de la fumée d'un noir aussi profond que l'était les ténèbres avant qu'une silhouette ne se matérialise en face d'elle. A une distance certaine mais bien trop proche aux yeux de la fée. Cet homme l'avait suivit, et pire, rattrapée, en se tamisant. Il était un fée puissant, mais ne semblant pas provenir de la Winter Court. Son père avait donc des espions dans chaque cour du continent. Elle était fichue. Et pourtant ces bras ne l'enserrèrent pas, au contraire, l'homme restait à distance les mains levée en signe de non danger. Elle entendait et laissait l'inconnu s'exprimer, en restant sur ses gardes, regardant rapidement de chaque côtés en cherchant machinalement son téléphone dans son sac à main sans le trouver. Elle avait certainement dut l'oublier dans la chambre. Il prétextait ne lui vouloir aucun mal et que ses paroles n'étaient qu'une simple blague, mais qui faisait ce genre de blague? Personne! Il n'y avait d'ailleurs rien de drôle dans cela. Ophelia s'attendait à ce qu'il franchisse la faible distance entre eux et ne la kidnappe après s'être excuser, mais au lieu de cela il continuait de parler.

- Je ne crains rien et pourtant je suis suivie par un inconnu. Elle se souviendrait de cela et de son visage lorsqu'elle en parlerait au High Lord. Elle lui ferait un portrait de cet homme s'il le lui demandait. Cette personne... Ophelia ne savait quoi en penser. Ses paroles semblaient sincères mais sa petite voix intérieur ainsi que son instinct de survit la sommait de fuir.

- Si ce que vous dites est vrai alors vous devriez me laisser tranquille. Partez s'il vous plait.